Croissance ou rigueur ?

Publié le par Réale

L'Amérique et la Chine veulent la croissance, l'Europe la rigueur sur Marianne2 

 

  • Les Etats-Unis et la Chine appliquent des politiques de relance keynésienne au moment où l'Europe s'enfonce dans la rigueur d'aujourd'hui, c'est-à-dire dans la récession de demain. Cherchez l'erreur!, écrit le blogueur Laurent Pinsolle.


  • John Maynard Keynes (à droite), (photo : 1946-wikimedia cc)
  • John Maynard Keynes (à droite), (photo : 1946-wikimedia cc)
  • C'est un des immenses paradoxes de cette crise que de constater à quel point l’Europe semble avoir oublié les préceptes du grand économiste Anglais alors que les Etats-Unis et la Chine appliquent davantage les leçons qu’il avait tirées de la Grande Dépression.

  • Les leçons de Keynes
  • Pourtant, une première leçon a été tiré de la Grande Dépression, à savoir qu’il ne faut pas laisser le secteur bancaire faire faillite car cela entraine un chaos économique préjudiciable pour tous. Même si cela peut sembler injuste, il était sans doute préférable de venir à l’aide des banques. En revanche, il aurait fallu en tirer toutes les conséquences en matière de réglementation et ne pas hésiter à prendre des participations, comme l’ont fait les gouvernements britanniques et étasuniens.

  • La deuxième leçon est que l’économie ne se rééquilibre pas forcément après une forte récession et qu’elle peut ne pas repartir, laissant un niveau de chômage élevé. C’est pour cela que Keynes proposait que la demande publique prenne le relais de la demande privée par le biais de plans de soutien à l’économie. C’est ce qu’ont fait les Etats-Unis et la Chine, avec des plans de plus de 5% du PIB. En revanche, les plans de soutien européens sont restés très limités.

Lire la suite...  

 

Point de vue:    

Qu'en est-il du plan de relance en France quand notre gouvernement annonce une réduction des "déficits" en trois ans, passant de 8% à 3% d'ici à 2013, en supposant une perspective de croissance en dessous de 1%? Est-ce un effet d'annonce ou une volonté de passer en force afin d'accélérer des décisions impopulaires , la casse des services publics par exemple. Et encore une fois l'Europe n'a-t-elle pas toute facilité pour reconsidérer d'une façon plus saine cet ensemble de difficultés. La coercition tous azimuts ne peut représenter un modèle. La seule dynamique possible reste le soutien intelligent au tissu entrepreneurial au sein duquel les salariés, au travers de justes rémunérations et de contrats fiables, reprendraient toute leur place. A cet égard les SCOP, par exemple, peuvent dans bien des cas en être la solution. Des régions les développent. Elles contrebalancent les délocalisations qualifiées à juste titre de sauvages. L'innovation par ailleurs participe de ce mouvement, tel le textile:  Le textile relocalise grâce au «bio» . De même dans le domaine agricole:

 

 

Sarkozysme : le calvaire du monde agricole | Kritix.com 

Lire aussi: sur ce blog: Economie solidaire

 

A lire aussi

Manifestation syndicale contre l'austérité italienne et allemande 

La vraie faille de l'Europe est sociale, pas économique, par Jean-Claude Barbier -

LeMonde.fr  

100 milliards en trois ans : les économies irréalistes de Fillon | Eco89  

Mais, au fait, pourquoi a-t-on si peur des déficits publics ? | Eco89  


Publié dans L'Europe et la crise

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article